Judaïsme et fêtes juives

Le mois d’Eloul

(Source :www.un-echo-israel.net ; Loïc Le Méhauté)

 

Le mois d’Eloul, dernier mois de l’année civile juive qui est un temps de pénitence et de préparation en vue des fêtes austères qui seront célébrées le mois suivant, Tishri.

 

 

Les grandes fêtes juives (septembre-octobre) sont une période solennelle de prières et d’introspection. En raison de son importance et de sa gravité, la fête de Rosh Ha-Shana est préparée pendant tout le mois qui le précède, le mois d’Eloul. Ce mois est le dernier de l’année et c’est un mois de repentance. Selon la tradition d’Israël, c’est au début d’Eloul, après le péché du Veau d’or, que Moïse remonta sur le mont Sinaï, et redescendit avec deux nouvelles Tables, après avoir passé quarante jours en présence de Dieu. Les nouvelles Tables symbolisent le pardon de Dieu. Quant aux quarante jours, ils furent considérés comme jours favorables pour la repentance et le retour à Dieu, « Teshouvah », pour les générations à venir. C’est ainsi que le prophète Jérémie exhorte le peuple : « Reviens vierge d’Israël, reviens [...] » (Jr 31. 21).

 

La tradition, dans le rite séfarade et les rites orientaux, s’est donc établie de réciter avant l’aube, tout au long du mois, des demandes de pardon appelées Selihot. Elles sont fondées sur les attributs de miséricorde et de compassion de Dieu, développées dans le texte de l’Exode : « L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et fidélité, qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération ! » (Ex 34. 6, 7 ; voir Dt 5. 9, 10).

 

Dans le rite ashkénaze, on commence la récitation des Selihot 10 jours avant la fête de Rosh Ha-Shana.

Les étudiants des écoles talmudiques débutent leur année d’études le 1er Eloul après une période de vacances qui avait débutée le lendemain de Tisha Be-Av, la commémoration de la destruction du premier et du second Temple de Jérusalem.

 

 

 

Extraits de Selihot

 

 

« Je me suis levé dès l’aube, pour rechercher ma faute, mais mon âme est assombrie par l’abondance de mes péchés. Aie pitié de ton peuple, le troupeau que tu conduis. Heureux les habitants de ta maison ! Ils ne cessent de te louer ! Dieu-Roi qui siège sur un trône de miséricorde, qui agit avec bienveillance, qui efface les fautes de son peuple, qui pardonne au fur et à mesure les péchés, qui multiplie le pardon aux pécheurs et l’absolution aux rebelles [...] » (Livre des Prières).

 

                    (Tiré de : www.un-echo-israel.net; 23/09/06 ; Loïc Le Méhauté)